Veolia soutient l’aventure Plastic Odyssey pour transformer la pollution plastique des océans en ressources

Chaque minute, 20 tonnes de déchets plastiques se déversent dans l'océan. Face à ce constat, Plastic Odyssey - un navire de 40 m qui transforme à bord les déchets plastiques en énergie- va partir pour une expédition autour du monde de 2020 à 2023 : il sera l'ambassadeur du recyclage des plastiques et de la réduction de leur usage. A chacune de ses 33 escales, des systèmes de recyclage, existants et nouveaux, seront développés avec les acteurs locaux. Veolia soutient ce projet : une conférence a rassemblé le 18 décembre au siège du Groupe l’équipe de Plastic Odyssey, des experts de Veolia, les responsables de l’activité Eau de Veolia en France qui ont mobilisé plus de 170 000 clients du Groupe pour soutenir cette aventure, et des représentants de la Fondation Veolia.

 

Un partenariat global

Pour Plastic Odyssey, Veolia a fait converger l'engagement de ses collaborateurs et de ses consommateurs, et le soutien de sa Fondation dans la lutte contre les pollutions plastiques des océans. Le navire Plastic Odyssey partira en 2020 de Marseille (France) pour un tour du monde de trois ans sur les côtes méditerrannénnes, puis d’Afrique de l’ouest, d’Amérique latine, d’Asie-Pacifique et d’Afrique du sud-est. 

« Là où le déversement des déchets dans les océans est stoppé, la vie reprend ses droits. Il faut donc agir avant que le plastique n’arrive dans les océans. Si on limite la consommation de plastiques à 1,7 kg par jour et par habitant, on réduit de 25% la totalité des déchets. Et dans les 20 pays les plus pollueurs, en divisant par deux leurs rejets, on réduit cette pollution de 40%. Il faut donc déployer le recyclage localement, en fabriquant par exemple des tuiles en plastique recyclé au Burkina Faso. Les pays les plus pauvres n’ont pas accès aux solutions classiques de recyclage et de valorisation. C’est pourquoi le projet Plastic Odyssey créera des petits centres de recyclage Low Tech en les adaptant à chaque contexte local », a expliqué Simon Bernard, président de Plastic Odyssey Expédition et Plastic Odyssey Community.

 

Pour y parvenir, le navire de 40 m s’est équipé d’un laboratoire du recyclage et de réduction de la consommation de déchets. Une équipe « community » rassemblera des informations pour identifier les solutions les mieux adaptées aux spécificités sociales locales. Le navire effectuera ainsi une trentaine d’escales de trois semaines afin de créer un réseau mondial du recyclage Low tech et Low cost.

« Dans ce partenariat de compétences, nous avons rédigé ensemble le cahier des charges de la pyrolyse pour construire un pilote. Puis, les 9 mois d’essai sur un catamaran de 6 mètres nous ont permis de valider le projet de pyrolyseur du navire définitif », a expliqué Olivier Bellynck, ingénieur projets, recherche et innovation, de la filiale de Veolia Sarp Industries.

 

« Grâce aux savoir-faire des équipes Sarpi –Veolia, nous avons appris à contrôler la pyrolyse et acquis des connaissances précieuses pour notre projet sur les déchets plastiques en général. Sur les différents sites de Sarpi, un réseau de compétences de 15 experts s'est créé en adoptant notre approche collaborative », a ajouté Bob Vrignaud, directeur technique de Plastic Odyssey Expédition.

 

« Au delà de la prouesse technologique du navire, ce qui nous a fasciné c’est le sérieux du projet Plastic Odyssey dont les valeurs sont en adéquation avec celles  de Veolia. Nous avons voulu proposer à nos consommateurs d'y participer : pour chaque adhésion à la facture électronique, Veolia Eau France reversait 1€ au projet Plastic Odyssey. Plus de 170 000 consommateurs ont adhéré à cette démarche. La famille tirée au sort pour visiter le chantier de Plastic Odyssey à Marseille a été enthousiasmée par ce projet », a expliqué Laure Simon, directrice marketing, direction consommateurs de l’activité Eau de Veolia en France.

 

Concluant cette conférence, Anne du Crest, directrice consommateurs de l’activité Eau de Veolia en France a remis à l'équipe de Plastic Odyssey un chèque symbolique du montant de la somme collectée en félicitant ses membres pour leur engagement et leur démarche collaborative. La fondation Veolia a également attribué 50 000 € au projet Plastic Odyssey en 2018.

La pyrolyse, pour transformer le plastique en énergie

La pyrolyse transformera à bord du navire le plastique non recyclable en énergie pour naviguer jusqu'à l'escale suivante. Un kilogramme de plastique traité produit un litre de carburant. Toutes les innovations développées par Plastic Odyssey seront open source (libres de droits), frugales (Low Tech) et Low Cost, pour être accessibles au plus grand nombre avec des plans et des tutoriels mis en ligne.

Les trois objectifs du projet Plastic Odyssey

- Environnemental : Plastic Odyssey contribue à réduire la pollution plastique dans les océans et valorise les déchets plastiques en améliorant les conditions sanitaires des zones urbaines côtières.
-Social : les technologies de recyclage, à bas coûts et simples d’utilisation, permettront de créer des emplois au sein de communautés défavorisées.
-Economique : les machines développées par Plastic Odyssey fabriqueront localement des produits en plastique recyclé pour les secteurs du bâtiment ou de l’aménagement urbain.